Métiers
En arrivant dans un village ou une ville, si vous cherchez les plus vieux bâtiments, cherchez d’abord les maisons du boulanger et du laitier, le magasin général et le moulin à scie. Ils répondent aux besoins fondamentaux des humains qui en ont été les premiers habitants : se nourrir, se loger, se vêtir…
Vous y trouverez également, assurément, une église ou un château. C’est qu’il y a longtemps que la terre a été partagée entre les différents pouvoirs temporel et spirituel. Au Moyen-âge, les premières fondations d’une ville se construisent sur le territoire physique sur lequel le prince assure la sécurité à ceux qui viennent y loger en échange du fruit de leur travail. L’enceinte entourant la ville permet d’offrir une protection aux premiers occupants qui à leur tour permettront à la ville et au prince du lieu de s’établir et de progresser. L’attraction économique de la ville, le bourg, aura tôt fait d’attirer de nouveaux venus qui viendront greffer de nouvelles habitations à l’extérieur des murs, les faubourgs. Puis, se construiront une seconde enceinte et une troisième… L’expansion des métiers et des corporations de métiers sont directement liées à la création des villes.
À l’époque du roman, au Québec, le pouvoir temporel est celui de l’argent et le pouvoir spirituel est celui de l’Église catholique. Les villes se construisent autour de ses deux élites. Le 19e siècle est celui de l’industrialisation et de l’urbanisation. Jusqu’alors, le Québec est essentiellement rural et les métiers sont associés à ceux de la terre et de son exploitation. L’industrialisation va tout changer. De nouveaux métiers vont naître et les anciens vont en être profondément modifiés. La construction des chemins de fer, par exemple, va attirer les anciens forgerons qui se spécialiseront dans un aspect très précis de leur métier. Les industries vont également créer des activités rémunérées qui n’exigent aucune spécialisation. Ces nouveaux travailleurs, fort nombreux, seront les plus susceptibles de subir de mauvaises conditions de travail et de se trouver démunis devant les aléas de la vie et les décisions des princes.
La ville va également fournir les conditions requises pour mieux développer des métiers liés à l’enseignement, au savoir et à la culture.
Sur la table de chevet de l’auteur
Les quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent
La ville en France au Moyen-Âge
Livres
Dictionnaire des métiers d’autrefois
Gilles et Laurence Laurendon ; illustrations, Boiry, Luc Desportes.
[Paris] : Hachette, c1996.
Jeanne Pomerleau.
Sainte-Foy : GID, 2003.
Jacqueline & Raymond Hubert ; outils photographiés par Michel Azous.
[Paris] : E.P.A., 2004.
Jean-Noël Mouret ; photographies, Richard Nourry.
Paris : Hatier, c1993.
Sites Web
On n’arrête pas le progrès! Des métiers en mutation