Hygiène et santé publique
La notion d’hygiène publique et les pratiques pour la supporter ont varié dans le temps. Si les Romains en furent les pionniers avec l’instauration de thermes et des inhumations à l’extérieur des villes, d’importants savants de la Renaissance, eux, préconisaient de ne pas se laver les mains. Plus près de nous, le bain n’était pas fréquent jusqu’au milieu du 19e siècle. Les habitudes vont cependant lentement changer, notamment suite aux épidémies.
Il incombe d’abord aux municipalités de trouver des solutions aux maladies infectieuses qui peuvent ravager des quartiers entiers. À Montréal, certains médecins ne ménagent pas d’efforts pour tenter de convaincre l’administration publique des bienfaits de l’hygiène pour diminuer le taux de mortalité très élevé. Les causes identifiées sont multiples : entassement dans des logements mal aérés et peu éclairés, pollution industrielle, mauvaise gestion des déchets et des eaux usées, hygiène douteuse dans les laiteries et abattoirs. Quoique tardivement, des mesures pour enrayer cette situation sont prises à la fin des 19e et 20e siècles. C’est aussi en 1887 qu’est créé le Conseil d’hygiène, qui deviendra, en 1936, le ministère de la Santé.
Livres
Santé et société au Québec : XIXe-XXe siècle
sous la direction de Peter Keating et d’Othmar Keel.
[Montréal] : Boréal, 1995.
Histoire du Service de santé de la ville de Montréal, 1865-1975
Benoît Gaumer, Georges Desrosiers, Othmar Keel.
Sainte-Foy : Editions de l’IQRC : Presses de l’Université Laval, c2002.
Questions d’égouts : santé publique, infrastructures et urbanisation à Montréal au XIXe siècle
Robert Gagnon.
[Montréal] : Boréal, 2006.
La santé s’affiche au Québec : plus de 100 ans d’histoire
Lise Renaud en collaboration avec Caroline Bouchard.
Sainte-Foy : Presses de l’Université du Québec, 2005.
Sites Web
Centre d’histoire de Montréal – Salubrité
Santé publique – Les archives de Radio-Canada