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Chemin de fer clandestin

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Le « Chemin de fer clandestin » ou « Underground Railroad » a permis à des dizaines de milliers d’esclaves de fuir les États du sud esclavagiste. Plus de 30 000 d’entre eux trouveront refuge au Canada, considéré comme une terre d’asile et chanté par plusieurs esclaves comme le lieu de la liberté.

Au milieu du 19e siècle, le transport par train prenait une expansion considérable à travers toute l’Amérique. Pas étonnant que le réseau de routes vers la liberté ait pris le nom de Chemin de fer clandestin. Il ne s’agissait pas d’un véritable chemin de fer, mais de plusieurs parcours traversant les États-Unis du sud vers le nord. Le train de fuyards était placé sous les ordres d’un « conducteur » qui veillait à conduire son chargement d’une maison ami à une autre, d’une gare à l’autre. Les communautés de quakers furent de précieux collaborateurs du Chemin de fer clandestin.

Le Chemin de fer clandestin devint l’ennemi juré des esclavagistes. Depuis la Constitution des États-Unis de 1793, une première loi contre les esclaves en fuite fut promulguée. Cette loi niait aux esclaves le pouvoir de revendiquer un droit puisqu’ils étaient considérés comme un bien. Conformément à cette loi, un esclave en fuite était jugé hors-la-loi et pouvait être capturé partout aux États-Unis.

Cette loi, appliquée avec laxisme dans les États du nord en faveur de l’abolition de l’esclavage, permettait aux évadés de vivre dangereusement, mais librement dans les États du nord. Pour renforcer cette loi, le Congrès à tendance sudiste fit émettre le Fugitive Slave Act en 1850. Dorénavant, tous les shérifs eurent l’obligation d’arrêter les fugitifs partout sur le territoire et de remettre les esclaves à leur propriétaire. La loi imposait également des peines sévères de 6 mois de prison et jusqu’à 1000 $ d’amendes à quiconque était reconnu coupable d’avoir porté secours aux esclaves en fuite.

À partir de la mise en vigueur de cette loi, le Chemin de fer clandestin renforce son rôle dans la lutte contre l’esclavagisme et la frontière canadienne devint celle de la liberté. Sur les rives des lacs Érié et Ontario, des villes comme Buxton, Sandwich et St.Catharines, où habitait Harriet Tubman, se façonnèrent grâce aux communautés noires venues s’y établir.

Sur la table de chevet de l’auteur

Une histoire populaire des États-Unis d’Amérique : de 1492 à nos jours

Livres


La rivière de la liberté : autobiographie

John Parker
Paris : Laffont, c1998.


La case de l’oncle Tom

Harriet Beecher-Stowe
Paris : Le Livre de poche, 2008, c2003.

Sites Web

Histoire des Noirs au Canada – Le « chemin de fer » clandestin



Parcs Canada – Le Chemin de fer clandestin au Canada



Le chemin de fer clandestin



Briser la glace : l’histoire de Mary Ann Shadd – Le chemin de fer clandestin