Évasions
Il est étonnant de savoir que certaines législations considèrent qu’il est de la nature humaine de tenter de recouvrer la liberté. Même si l’évasion de prison est la plupart du temps considérée comme une offense criminelle, certaines juridictions vont d’abord punir la préméditation, la violence, le vol ou la corruption associée à l’évasion plutôt que la fuite elle-même.
L’incarcération ne se fait pas de plein gré. La privation de la liberté est une contrainte qui doit être assurée par une organisation efficace de la surveillance associée à des contraintes physiques reconnues comme infranchissables. L’enceinte de la prison est la frontière entre le monde libre et le lieu du châtiment.
La première tentative d’évasion à la prison de Kingston a eu lieu le 24 octobre 1836, un an après son ouverture. À l’époque, l’enceinte du pénitencier n’était qu’une simple palissade faite de planches. Alberzy Nakusilio, portant le matricule 50, parvint à escalader le mur et à prendre la fuite durant quelques heures. Il fut ramené à la prison, reçut 7 coups de fouet devant tous les détenus et fut mis aux fers durant plusieurs mois. Au cours des dix années qui suivirent, les prisonniers eux-mêmes édifièrent le mur de pierres qui les isolait du reste du monde.
Le 17 décembre 1837, Emmie Whitting et Ronda Morrison furent les deux premières femmes à s’échapper de Kingston. Le directeur de la prison offrit une somme considérable pour leur capture et elles furent reprises peu de temps après.
Évasions, prises d’otage et émeutes font partie des annales de toutes les prisons.
Sur la table de chevet de l’auteur
Dans la prison de Londres – Louise Forestier
Livres et DVD
Franck Sénateur
Paris : P. Petiot, c2008.
Philippe Roizès & Anne-Claire Préfol.
[Paris] : Flammarion, 2009.
Henri Charrière ; préface de Jean-Jacques Brochier ; présenté par Jean-Pierre Castelnau.
Paris : Pocket, 2002, c1969.