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« Nous, le Peuple des États-Unis, en vue de former une Union plus parfaite, d’établir la justice, de faire régner la paix intérieure, de pourvoir à la défense commune, de développer le bien-être général et d’assurer les bienfaits de la liberté à nous-mêmes et à notre postérité, nous décrétons et établissons cette Constitution pour les États-Unis d’Amérique. »

Mettons quelque chose au clair, dans nos sociétés démocratiques occidentales actuelles, selon les valeurs qui m’appartiennent, je suis contre les armes à feu.

Il est cependant intéressant de comprendre que les tenants du port d’arme sont supportés par le texte de lois le plus important de l’histoire des États-Unis : la Déclaration des Droits de la Constitution américaine de 1791. Après le droit du libre exercice de la religion, de la liberté de parole et de presse venait celui de porter les armes. Ce n’est pas banal. C’est sur ce second amendement que les défenseurs du port d’arme appuient les arguments les plus puissants de leur action.

À la fin du 18e siècle, les dix premiers amendements ont été rédigés pour restreindre les éventuels pouvoirs d’un état centralisateur contre la liberté des individus. Le sang répandu sous le joug de la tyrannie était encore frais dans la mémoire. Que chaque citoyen puisse conserver ses armes était le meilleur moyen de se prémunir contre une autorité arbitraire et son armée qui imposeraient sa loi par les armes qu’elle seule aurait le droit de détenir. La crainte de perdre les libertés individuelles par l’instauration d’un état militaire imposant sa dictature est à la base de cette idéologie.

Liberté individuelle ou contrat social? Liberté individuelle et contrat social?

Comme tout ce qui existe sur cette jolie planète bleue, les textes de loi sont condamnés à évoluer, à changer, à renaître ou à mourir. Ils répondent à un contexte historique particulier et doivent suivre le courant de l’évolution. Les textes fondateurs sont essentiels, mais tout comme les humains qui les écrivent, ils ne sont pas éternels. Les transposer d’une réalité à une autre, d’une époque à une autre, d’un lieu à un autre n’est pas nécessairement une bonne idée. Ils doivent être débattus dans un esprit d’ouverture et de possible changement. Parce que changer, c’est vivre, parce que s’immobiliser et s’accrocher au passé, c’est mourir : le débat est requis.

Et puis, il y a bien d’autres moyens que de sortir une arme pour exprimer son désaccord avec les gouvernements, le pouvoir de l’argent et les autorités d’influence…

Sur la table de chevet de l’auteur

Désobéissance civile et démocratie : sur la justice et la guerre

Livres


Armes : de l’Antiquité à nos jours

[traduction, Stéphanie Soudais].
Saint-Laurent : ERPI, 2009.


Armes de collection

[rédaction, Sonia Caballero ; traduction pour l'édition française, Alice Duclair].
[Paris] : Hachette, 2004.


Armes à feu anciennes

par Vladimir Dolinek ; traduction de Jean-Pierre Dauliac.
Paris : Gründ, c1998.

Sites Web

Société : Armes images – Le Dictionnaire Visuel



Armes à feu – L’Encyclopédie canadienne



Arme – Encyclopédie Larousse



Portail des armes et munitions – Wikipédia



Patrimoine militaire canadien – Les armes